L’histoire de Bonnie Mooney commence avec un agent de police qui déclare: «Je suis désolé qu’il n’y ait rien que nous puissions faire». Ce sont là les mots du policier Craig Andrichuk qui a répondu à l’appel désespéré de Bonnie en vue d’obtenir de l’aide pour faire face à son ex-conjoint de fait, Roland Kruska. La police savait que Kruska était armé et dangereux. Il avait été condamné plusieurs fois auparavant, y compris pour homicide involontaire, agression sexuelle, séquestration et avait souvent fait de la prison. Kruska avait battu plusieurs fois Bonnie entre 1991 et 1995, ce qui a abouti à une hospitalisation à trois reprises. À chaque fois, la violence a escaladé, jusqu’à ce qu’il l’ait étranglée au point de lui faire perdre connaissance et il l’a battue avec un bâton en novembre 1995.
«Si seulement ils avaient fait quelque chose, deux personnes seraient encore en vie», m’a dit Bonnie Mooney alors que nous revenions ensemble du tribunal le jeudi. Les deux personnes mortes étaient sa meilleure amie, Hazel White, et l’ex-conjoint de fait de Bonnie, Roland Kruska. Kruska a essayé de tuer Bonnie quand il s’est introduit dans sa maison et a tiré sur Hazel et la fille de Bonnie, âgée de 12 ans. Il a ensuite mis le feu à la maison et il s’est tué.
Lisez ce chapitre du rapport Les promesses faites par le Canada: La Charte et la violence faite aux femmes, aux pages 151-156