En 2001, l’Association canadienne des centres contre les agressions à caractère sexuel a fait équipe avec l’Association canadienne des Sociétés Elizabeth Fry (ACSEF) pour présenter à Ottawa une conférence qui a connu un énorme succès. Environ 1500femmes et quelques hommes ont examiné ensemble les réactions du Canada, et notamment de son appareil de justice pénale, à l’égard des femmes. Nous avons entendu parler de leur expérience, en leurs propres mots, des victimes médiatisées de violences sexistes, comme Jane Doe, des femmes emprisonnées pour s’être défendues contre un conjoint agresseur, des femmes accusées d’avoir fraudé l’aide sociale, des femmes emprisonnées à cause de liaisons interraciales, des danseuses exotiques forcées aux «danses-contact» et des jeunes femmes initiées à la prostitution alors qu’elles étaient sous la tutelle de l’État. Des panels de militantes expérimentées ont dévoilé les pratiques policières, les impostures de la justice réparatrice, les pressions économiques mondiales, les efforts de réforme du droit et l’inaccessibilité des droits humains par le biais de la Charte. Des juges de la Cour suprême, des autorités judiciaires, des prisonniers, des épouses et des intervenantes de première ligne ont pris contact, ont échangé et ont fait alliance.
La conférence a eu lieu juste en face du Parlement, quelques jours seulement après le 11 septembre. Dans le contexte de la réaction gouvernementale, cette rencontre est devenue un site important de résistance féministe à la guerre et d’organisation anti-répression.
- Comptes rendus de la conférence dans les médias
- Le Discours de Dre Sunera Thobani 1 octobre 2001
- Programme de la conférence [English]
- 5.A.d Fichiers audio de la conférence