ATTENDU QUE les partisans des polygraphes ont présumé que des changements physiologiques sont régulièrement associés avec le mensonge et la tension émotive, et que par conséquent cet appareil est un “détecteur de mensonges”; et
ATTENDU QUE le polygraphe est un instrument qui n’enregistre que les changements physiologiques; et
ATTENDU QUE le test ne constitue, de fait, rien de plus qu’une interprétation subjective d’un comportement; et
ATTENDU QU’ au Canada les résultats du test polygraphique ne sont pas admissibles en preuve devant les tribunaux; et
ATTENDU QUE le sergent L. Proke, polygraphiste principal de la GRC, a déclaré dans un rapport de la Commission royale d’enquête su la police de la région métropolitaine de Toronto que “le sujet est habituellement une personne soup,connée d’un crime ou une plaignante dans une cause de délit sexuel”; et
ATTENDU QUE la police de Vancouver a déclaré qu’au cours de l’année dernière, 43.5 pour cent des sujets interrogés dans une cause d’agression sexuelle étaient des suspects, il faut présumer que 56.5 pour cent étaient des victimes; et
ATTENDU QUE l’ANCCV a recu un nombre croissant de déclarations au sujet de l’abus des menaces de recours au polygraphe et de son usage effectif, et que le rapport Clark sur le viol collectif (intitulé Group Rape) fait état de cas attestés; et
ATTENDU QUE le test polygraphe sert rarement à l’interrogatoire des victimes d’autres crimes; et
ATTENDU QUE l’ANCCV cherche activement à changer les attitudes de la société envers le viol et les victimes de viol, et à aider celles-ci pour qu’elles obtiennent un traitement égal devant la loi;
QU’ IL SOIT RÉSOLU QUE l’ANCCV soutient le droit des victimes d’agression sexuelle de refuser de subir le test polygraphique, et
QU’IL SOIT ÉGALEMENT RÉSOLU QUE l’ANCCV cherchera activement à faire interdire l’utilisation du test polygraphique pour les victimes de viol.
Adoptée à l’Assemblée de 1979