Depuis le 20 juillet 1999, quand le premier bateau de Chine est arrivé sur les rives de la Colombie-Britannique avec, à bord, 123 réfugiés chinois, le Vancouver Rape Relief and Women’s Shelter est aux prises avec la question épineuse du trafic humain. Pendant les mois suivant cet été, trois autres bateaux en mauvaise condition sont arrivés, déposant au total 599 réfugiés en Colombie-Britannique. Les trafiquants du deuxième bateau avaient abandonné leurs passagers dans les eaux froides du Pacifique Nord, près de l’île de Vancouver, fuyant les autorités. Nous avons été toutes horrifiées d’apprendre les conditions imposées aux réfugiés pendant leur voyage vers le Canada et, avec d’autres femmes, nous nous sommes battues en vue d’une réaction adéquate. Bien qu’à ce moment-là notre groupe n’ait pas eu une position aussi claire, nous avons bientôt été en mesure de confirmer que les femmes victimes d’un trafic étaient soumises au travail forcé, y compris la prostitution.
Lisez ce chapitre du rapport Les promesses faites par le Canada: La Charte et la violence faite aux femmes, aux pages 99-103.